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Les étiquettes

25 Septembre 2012, 15:13pm

Publié par Yves Coumans

"La soupe" très belle composition au pastel, oeuvre de jeunesse (1938) . Le jeune peintre autodidacte a 16 ans.Il s'essaye, se confronte à différents styles au début de sa carrière. Ce pastel n'est pas sans rappeler l'oeuvre de certains peintres expressionnistes. Un façon de se réapproprier le réel à travers le filtre de l'émotion personnelle. Celle-ci est palpable dans la construction, le cadrage mettant la soupière en évidence, la concentration des personnages et le mouvement furtif de la lumière...

"La soupe" très belle composition au pastel, oeuvre de jeunesse (1938) . Le jeune peintre autodidacte a 16 ans.Il s'essaye, se confronte à différents styles au début de sa carrière. Ce pastel n'est pas sans rappeler l'oeuvre de certains peintres expressionnistes. Un façon de se réapproprier le réel à travers le filtre de l'émotion personnelle. Celle-ci est palpable dans la construction, le cadrage mettant la soupière en évidence, la concentration des personnages et le mouvement furtif de la lumière...

Raymond Coumans avait coutume de dire : « les étiquettes, c’est pour les pharmaciens ! » . Cette parade, il l’utilisait lorsqu’on lui demandait : « Quel genre de peinture faites-vous ? » .

Qualifié de néo-impressionniste à ses débuts, parfois de fauve ou de naïf, de figuratif ensuite, pour enfin être qualifié, à sa mort, de néo-expressionniste, le peintre connaissait assez finement l’histoire de la peinture pour ne jamais réellement se définir lui-même.

Il faut dire que la fin du XIX et le début du XX ème siècle, pour ne parler « que de peinture » ont été riches en courants d’art.

Tout au long de sa vie, Coumans fut attentif aux critiques. Quelquefois heureux d’être louangé, quelquefois blessé d’être incompris ou peut-être injustement sanctionné, il connaîtra la disparition progressive de ces hommes et femmes journalistes à qui l’on confiait la critique des expositions de peintures au sein des grands quotidiens d’information belges : Le Soir, La Libre, De Standaart, Het Laaste nieuws…

La notoriété a plusieurs visages. Certains s’effacent aussitôt apparus. Comme écrivait une journaliste lors de la première exposition post-mortem de Raymond Coumans en 2005, voilà un peintre qui n’entrera pas au panthéon mais…

C’est « le mais » qui m’intéresse, dans ce travail de mémoire. « Mais » la beauté de ces toiles, la fraîcheur des coloris, l’âme contenue dans ces œuvres…

Certes, Coumans n’entrera peut-être jamais au Panthéon des « grands » qui ont marqué l’histoire de la peinture. Peu importe, après tout, ce qui est sûr, c’est qu’un Coumans ne côtoiera jamais les tristes croûtes s’alignant le long des marchés aux puces à moins qu’un marchand se soit trompé. Près de deux mille toiles sont aujourd’hui conservées avec amour ici et là, souvent dans des collections privées, cette mémoire-là est exceptionnelle. C’est la mémoire du cœur. Celle qui se transmet avec la plus grande simplicité.

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M
Eh bien, place du jeu de balle un matin de grisaille en novembre 2012, c'est bien un authentique Coumans que je trouve sur le trottoir parmi les croûtes étalées. Par bonne chance et pour une bouchée de pain, un vrai découvert! et non seulement d'une toile mais aussi d'un peintre pour moi parfaitement inconnu. Heureusement sa signature est bien lisible. <br /> Merci pour ce blog d'une qualité rare. Je vous contacterai pour savoir plus sur cette trouvaille :)
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